
L’augmentation du prix du carburant ne semble pas trouver une adhésion au sein de l’opinion. La CoJeLPaid, (Convergence des Jeunes et Leaders pour la Paix et le Développement, qualifie cette hausse décevante. Abdoul Sacko, coordinateur de cette plateforme, dénonce une décision prise unilatéralement et qui risque de produire un effet boomerang.
«C’est une déception. Le ministre des Hydrocarbures avait déclaré qu’il y aurait une concertation avec les acteurs sociaux avant de procéder à l’augmentation, mais cela n’a pas été fait», brandit Abdoul Sacko, coordinateur de la CoJeLPaid.
Cette question, poursuit-il, n’est plus une affaire du simple syndicat ou des acteurs de la société civile, elle est plutôt sociale.
«Cette question, il faut qu’elle soit appréhendée par tous les Guinéens, qu’elle intéresse toutes les couches du pays notamment les couches qui ne travaillent pas. Nos pauvres mamans qui sont dans les marchés, qui tirent le diable par la queue. La situation dans nos marchés aujourd’hui est extrêmement déplorable», regrette-t-il.
L’autre aspect déploré par notre interlocuteur est l’explication donnée à cette augmentation du prix du carburant. Selon lui, il est inadmissible que les réformes macro-économiques chantées par le gouvernement ne portent pas fruit au point qu’on ait besoin de recevoir des ordres des institutions financières comme le FMI.
«A chaque fois, notre gouvernement n’a d’explication que de dire que le FMI nous a imposé, c’est comme si les guinéens les ont élus pour rien. Comme s’il fallait voter pour le FMI… Notre gouvernement nous donne l’impression que ce n’est pas celui qu’on a élu qui gère notre pays, mais notre pays serait géré par l’international », regrette notre le jeune activiste.
Abdoul Sacko invite tous les acteurs à conjuguer les efforts pour faire face à cette décision.
Mohamednana BANGOURA