Quatre ministres dont celui en charge des Hydrocarbures, étaient face à la presse ce mardi, 03 juillet 2018. Diakaria Koulibaly et ses collègues du Commerce, du Budget et du Travail, ont tenu à expliquer la décision du gouvernement d’augmenter le prix du carburant à la pompe de huit mille à dix mille francs guinéens.
Dans sa communication, le ministre des Hydrocarbures explique que l’Etat a renoncé d’octobre 2017 à juin 2018, à 750 milliards dans la subvention du carburant.
«…A partir du mois de juillet, on était face à un blocage. Toutes les lignes qui servaient de matelas à l’Etat pour être généreux avec une politique sociale, étaient épuisées. Mais au-delà, on a aussi des engagements avec nos partenaires financiers. Quand vous partez vers les partenaires financiers, ils n’ont pas de problème à vous accompagner, ils vous demandent ce qui est connu de tout le monde : la mobilisation de vos ressources internes… En adéquation avec ses engagements, l’Etat n’avait pas d’autre choix que d’augmenter le prix à partir du 1er juillet », a pédagogiquement expliqué le ministre des Hydrocarbures.
La subvention du carburant, dit-il, n’est pas toujours la meilleure solution. Car, explique Diakaria Koulibaly en guise d’exemple, cette subvention ne profite qu’aux gros consommateurs fondamentalement alors que l’Etat doit faire face à la réalisation d’infrastructures sociales de base de manière à toucher les couches à la base.
D’ailleurs, renchérit le ministre du Budget, Ismael Dioubaté, «l’augmentation devait se situer entre 11.500 et 12 mille francs guinéens pour atteindre l’équilibre.»
« Mais on s’est battu pour le maintenir à 10 mille francs guinéens. Comme le ministre du travail l’a dit, les pourparlers ne se sont jamais interrompus avec les partenaires sociaux. Mais la logique économique est là », a conclu Ismaël Dioubaté
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Le Rescapé N4)