L’adrénaline ne cesse de monter au sein de l’inter-centrale syndicale. En plus de son combat contre la hausse du prix du carburant, elle décide désormais d’inscrire dans ses points de revendications, les différentes pertes qu’elle a enregistrées dans ces rangs en 2007, mais aussi et surtout le tragique accident subi par l’ancien secrétaire général de l’USTG, Ibrahima Fofana et sa suite, sur la route de Fria en 2011.
A l’assemblée général de ce samedi, 28 juillet 2018, le secrétaire général adjoint de la CNTG, a tenu à louer les acquis de la classe ouvrière guinéenne depuis les indépendances jusqu’à nos jours, avant de rappeler les circonstances atroces dans lesquelles certains syndicalistes sont morts.
« Les camarades Ibrahima Fofana, Hadja Magbé, Mansaré, sont morts dans un accident terrible sur la route de Fria… On n’a jamais ouvert une enquête. Il y a eu 350 morts à travers la guinée, certains ont perdu leur vie au pont 08 novembre. Aujourd’hui les partis politiques qui parlent, oublient que c’est grâce à ces 360 morts, pour lesquelles on n’a jamais parlé d’indemnisation, qui sont des martyres, que nous parlons de démocratie », rappelle Mamadou Mansaré.
Forte du passé élogieux du syndicat et de son engagement à aller jusqu’au bout, l’inter-centrale exige de l’État, justice et réparation pour les victimes.
« Nous demandons justice, que les bourreaux qui ont tiré sur ces gens, dans le cimetière même de Cameroun, à la grande mosquée, sur l’autoroute, qui n’avaient pour arme que l’hymne national, répondent de leurs actes », a-t-il martelé.
Alhassane Fofana