Ambiance bonne enfant au siège de l’UFDG ce samedi 14 juillet. C’est jour d’assemblée générale du parti du principal opposant au régime en place. Ce qui est synonyme de ferveur et de grande mobilisation, surtout lorsque cette assemblée enregistre le retour du champion.
De la tribune à la place des militants massés sous le hangar, c’était presque archicomble. Et sous des regards jubilatoires, les militants venus de plusieurs horizons, impatientent de voir l’arrivée de Cellou Dalein Diallo, qui était absent lors des précédentes assemblées générales de l’UFDG.
Aux environs de 12 heures, le président du parti apparait avec quelques vice-présidents, sous les ovations et prestations artistiques. Ont suit des lectures de communiqué avant que Cellou Dalein Diallo s’adresse aux militants sur la prochaine manifestation prévue le jeudi par l’opposition républicaine.
« Nous avons notre manifestation le jeudi, il faut qu’elle soit sans précédent comme vous l’aviez fait dans les moments critiques. Ce n’est pas le moment de fléchir et je sais compter sur vous. Le combat que nous menons, c’est un combat contre la fraude et le vol. Nous ne voulons plus que le vote des citoyens soit détourné, falsifié ou annulé injustement, pour donner des avantages à un parti », a-t-il déclaré devant ses militants.
Et de justifier cette marche de l’opposition en ces termes : « On va sortir le jeudi prochain parce qu’il n’y pas eu l’application des recommandations contenues dans le communiqué qui a sanctionné ma rencontre du 02 avril dernier avec le président de la république. Il y avait quatre décisions majeures. L’adoption pendant la session des lois d’une nouvelle loi sur la CENI, l’audit et l’assainissement du fichier avant les élections législatives, le règlement juste et équitable du contentieux électoral et les enquêtes pour identifier les auteurs de tueries de nos militants » ajoute-t-il.
Dans son même discours, le chef de file de l’opposition guinéenne, aborde le problème de l’augmentation du carburant : « les guinéens, aujourd’hui, peinent à manger pendant cette période de soudure, pour acquérir les denrées de première nécessité, c’est en ce moment difficile que le gouvernement choisit d’augmenter le prix du carburant » s’est-il désolé.
Il conclut par dénoncer la non application du principe de flexibilité : « Ils avaient refusé, lorsque les prix ont baissé drastiquement, d’appliquer le principe de la flexibilité. Et maintenant que ça monte, ils décident d’appliquer ».
Saidou Barry