De nombreux politiques ont pris part ce mardi, 10 juillet 2018, à la marche appelée par la société civile guinéenne pour protester contre la hausse du prix du carburant.
Parmi eux, notre équipe déployée sur le terrain a tendu le micro à Aliou Bah, Thierno Mamadou Bah et Madame Bah Mariama Diallo. Tous ont dit le motif de leur présence à cette manifestation sociale.
«Les politiques sont des citoyens avant tout, les leaders n’achètent pas le carburant à un prix exceptionnel. Le fait d’être citoyen nous oblige à être là, pour participer à cette manifestation des forces sociales.
Elle concerne toute la Guinée, et c’est évident que tout le monde est convaincu que les raisons qui ont été expliquées par le gouvernement ne sont pas suffisamment fondées pour justifier une augmentation du prix du carburant», réagit Aliou Bah, démissionnaire du parti BL.
Même son de cloche chez Thierno Mamadou Bah, leader du parti NGC. « Nous sommes là pour protester contre l’augmentation du prix du carburant à la pompe. Le gouvernement, dans son amateurisme, a décidé de façon unilatérale et spontanée d’augmenter le prix à la pompe, sans raisons valables. Nous disons non à cette augmentation fantaisiste à 10 000 francs guinéens et nous disons oui à 8 mille le litre », déclare-t-il.
Pour sa part, Madame Bah Maimouna Diallo, présidente des femmes de l’opposition républicaine et membre de l’UFDG, jure qu’il ne s’agit pas du tout d’une tentative de récupération politique. «Nous ne sommes pas là en tant que politiques, nous sommes là en tant que citoyens. Nous appelons l’ensemble des citoyens de ce pays à réagir. Ce n’est pas une récupération politique», tente-t-elle de rassurer.
Dans une déclaration rendue publique la veille, des organisations de la société civile ont appelé les politiques à surseoir à toute manifestation politique concernant le combat pour une baisse du prix du carburant.
Saidou Barry