
Quelques semaines après leur limogeage par décret du chef de l’Etat, le procès de Paul Moussa Diawara et Sékou Camara, respectivement ex-DG de l’OGP et de l’OGC, s’est ouvert ce mercredi, 04 juillet 2018 au Tribunal de Première Instance de Kaloum.
L’audience de ce mercredi n’a porté que sur la fixation de la caution. Contrairement à son coaccusé, Paul Moussa Diawara s’est présenté lors de cette audience.
A la barre, les avocats de la défense, soutiennent que nul plaignant n’est dispensé du paiement de cette caution. Alors que les avocats de la partie civile eux, soutiennent que l’article 3 portant création et fonctionnement de l’agent judiciaire de l’Etat soustrait l’Etat de cette obligation.
Pour les avocats de la défense, il faut lever l’équivoque sur les chefs d’accusation retenus contre leurs clients. Paul Moussa Diawara, selon eux, souffre d’un acte purement politique et non administratif. « Malversation financière par rapport à quoi, qu’on rectifie. C’est une atteinte à la présomption d’innocence. Il n’a fait aucun détournement. Ce procès, je le mets sous l’angle politique. Il a un avenir, il a des militants, il est aimé, aujourd’hui on veut le salir. En réalité, il n’y a pas de malversation encore moins de détournement», affirme Maitre Salifou Béavogui, un des avocats de la défense.
Des militants et autres soutiens de l’ancien Directeur Général de l’Office Guinéen de la Publicité (OGP), présents au tribunal, réclament que Paul Moussa Diawara soit « laissé tranquille ». Parmi ces soutiens, figurait l’artiste Eli Kamano. Selon lui, sa présence, comme celle des autres n’a d’autre objectif que de « soutenir la vérité ».
La suite des débats a été renvoyée au 11 juillet prochain.
Mohamed Nana Bangoura