Face au fort taux d’échec enregistré aux différents examens nationaux de cette année, nombreux ont été ceux qui ont pointé un doigt accusateur sur les responsables du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG).
Suite à ces accusations portées à son encontre, notamment celles venues du ministre Bantama Sow, le SLECG, a tenu, au cours d’un point de presse, à apporter un démenti formel.
Se targuant désormais d’un rapport d’enquête menée par ses experts sur le déroulement de examens de cette année, la structure syndicale rejette plutôt toute la faute au gouvernement.
Dans ce rapport, le secrétaire général du SLECG, est amplement revenu sur les raisons, qui selon lui, seraient à l’origine de ces résultats jugés catastrophiques.
« Les causes de ce faible pourcentage sont entre autres: le retard de la tenue des ateliers régionaux, la précipitation dans l’organisation des examens nationaux, le manque d’écart entre les différents examens nationaux et de repos dans leur déroulement, la diffusion tardive de la note de service désignant des surveillants, faite à dessein pour en éliminer d’autres, la diminution du nombre de surveillants, de correcteurs, de secrétaires alors que l’effectif des candidats a augmenté pour cette année, les choix des personnes qui ne sont pas enseignants pour la supervision et pour le secrétariat, le manque de cahiers de brouillon, le retard dans l’acheminement des sujets dans les centres, l’absence de certains délégués, la sélection de certains correcteurs alors qu’ils n’évoluent pas dans les classes d’examens, la politisation des examens par militantisme et par clanisme en lieu et place des enseignants, l’usage massive des téléphones dans les salles de classe. Le nombre de correcteurs, déclaré supérieur à celui existant », a relevé Aboubacar Soumah au siège du SLECG.
Pour lui, malgré toutes les crises enregistrées, les enseignants étaient tout de même parvenus à exécuter le programme d’enseignement.
Alhassane Fofana