Depuis la signature dans la plus grande solennité, empreinte du saut du devoir d’application immédiate par les pouvoirs publics, du dernier accord entre l’opposition républicaine et la mouvance, les acteurs s’impatientent à voir les exécutifs communaux installés.
Les rares informations qui suintent, ne donnent pas de calendriers précis de cette installation.
Le seul acte posé qui a trait à l’application de ces accords mais qui paraît saugrenue et totalement insignifiant, est la formation des formateurs des administrateurs se trouvant dans les préfectures et communes urbaines, lesquels, devraient à leur tour, procéder à l’installation de ces conseillers communaux.
Depuis cette formation, plus d’informations sur la suite du calendrier au point d’amener des gens à croire que c’est du dilatoire, mais pourtant…
En réalité, on est tenté de croire que les mouvements de protestation notamment par les militants du parti au pouvoir, des mouvements, faut-il le rappeler aussi, qui prennent par endroit des allures communautaristes, ont eu le don de jouer contre le calendrier incertain que le gouvernement aurait élaboré à l’insu des acteurs signataires de l’accord.
L’habitude à la peau dure en Guinée. Les autorités donnent l’impression de n’agir que sous pression. Elles s’enferment dans une tour de Babel pour ensuite tourner en bourrique ces interlocuteurs.
Ces derniers aussi ne se lassent pas d’user des menaces de manifestation, leur arme fatale pour parvenir au forceps à leurs fins.
Tant pis pour ceux qui aspirent au retour de l’autorité de l’Etat dans cette bouillabaisse où les décideurs se détournent de leur rôle régalien et se plaisent à se dédire et abdiquent au gré des moindres protestations.
ML Cissé