L’organisation Guinéenne des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), a condamné l’interdiction des manifestations de rue, lors d’une conférence de presse ce lundi O6 août 2018 à la maison commune des journalistes. La conférence portait le thème : «Pour le respect du droit de manifester en Guinée ». L’organisation a aussi déploré l’usage, selon elle, de gaz toxiques lors de manifestations organisée à Conakry au mois de juillet dernier.
«L’OGDH déplore et condamne fermement cette interdiction systématique et générale du droit de manifestation. Sans oublier l’usage disproportionné de la force lors des manifestations du 03 juillet, tant à l’égard des forces sociales de Guinée, que du mouvement syndical guinéen. De nos jours, un nombre important de manifestants sont alités suite à l’usage excessif de gaz toxiques», dénonce Elhadj Malal Diallo président par intérim de l’OGDH.
Au cours de cette conférence de presse, l’OGDH rappelle au gouvernement son devoir régalien qui est de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir aux citoyens la jouissance du droit constitutionnel de manifestation en république de Guinée ».
Elle lance également un appel à l’endroit du pouvoir judiciaire en ces termes : « l’OGDH en appel pour qu’il veille à ce que les actes réglementaires contraires à la constitution ne s’appliquent pas aux populations et que ceux qui, par extension de zèle, s’évertuent à violer la constitution, soient traduits en justice».
A ajouter que Hamidou Barry responsable des questions juridiques a exprimé le soutient de l’OGDH aux forces sociales et syndicales, dans leur lutte pour, dit-il , la sauvegarde des intérêts du peuple . Cependant, il les invite à agir dans le respect de la loi et de s’abstenir de tout recours à des violences.
Saidou Barry