Une délégation du syndicat du port s’est rendue ce lundi à la bouse du travail pour demander le soutien des centrales syndicales CNTG et USTG.
Sory Magassouba, membre de la délégation du syndicat du port autonome de Conakry, est d’abord revenu sur ce qui y prévaut. Il s’agit d’une opposition des travailleurs à un contrat signé vendredi dernier avec une société turque. Une convention qui menace entre autres plusieurs emplois.
«Nous avons dit au président de la République, que nous ne sommes pas pour la signature de ce contrat de trente ans avec les turcs. Le président nous a dit que les travailleurs du port ne seront pas touchés. Mais, ce qui est dans le contrat est clair et net : les Turcs vont licencier tous les travailleurs du port autonome de Conakry. Tous les travailleurs qu’ils vont mettre dehors, ne seront pas indemnisés et n’auront aucun lien avec le concessionnaire. Le contrat a été signé vendredi dernier. Le président nous a dit qu’il va aller avec ou sans nous. Nous, on a dit que c’est un patrimoine commun. Le quai conventionnel ne peut pas être vendu. Nous avons donc décidé de venir demander votre soutien», a-t-il souligné.
Le secrétaire général adjoint de la CNTG, a tout de suite donné son accord. Mamadou Mansaré a rassuré ses pairs du soutien « indéfectible » de la CNTG et de l’USTG.
«Le moment est extrêmement grave. Nous venons de recevoir des informations qui dépassent l’entendement de tout bon Guinéen. A l’instant même où je vous parle, j’ai invité tous les services de transport de Conakry, y compris l’aéroport. Nous attendons d’un instant à l’autre, les camarades de l’USTG pour que nos amis dockers se déterminent. Le port ne travaillera pas. Ce ne sont pas les militaires-là qui vont travailler à votre place. Donc, dites aux travailleurs du port que nous sommes avec eux. Qu’ils se replient tous sur la bourse du travail. Nous allons faire appel aux camarades de l’aéroport, de l’ARTP, faire appel aux chauffeurs des gros camions. Ce combat, c’est le combat du mouvement syndical guinéen. Nous étions sur une situation. La situation qui vient se greffer maintenant, c’est notre emploi, c’est notre vie qui est en danger», a-t-il affirmé.
Affaire à suivre…
Abdourahamane Diallo