L’inter centrale syndicale CNTG-USTG et ses fédérations qui sont notamment à Conakry, se sont encore retrouvés ce lundi 06 août à la bourse du travail en vue de tirer les leçons de la grève qu’ils ont enclenchée depuis un peu plus d’un mois et tente de galvaniser la base. L’engouement et l’enthousiasme habituellement caractéristiques des différentes rencontres du genre, ont laissé place à l’inquiétude des responsables syndicaux qui redoutent un cinglant désaveu des syndiqués.
Le constat sur le terrain n’est pas des plus reluisants avec une administration qui fonctionne à gros poumon. Qui l’eût cru et qui pouvait prédire ce sort balbutiant de l’inter-centrale, le lendemain du lancement de leur grève , eux qui, faut-il le préciser, pendant longtemps, s’étaient mués en véritable contre-pouvoir dans le pays.
La carte semble se redessiner à cause de la fermeté d’un Premier ministre qui reste intransigeant. Une fermeté appuyée par des défections majeures en cascades dans les structures syndicales qui constituaient autrefois, l’essence de la réussite des grèves qui ont par le passé paralysé le pays.
En dépit du faible taux de suivi de la grève, les syndicats y croient encore et se consolent avec des taux de réussite totalement tronqués de la réalité, soutiennent des observateurs. Le moment le plus pathétique est cette demande qu’ils ont faite à leurs fédérations, leur disant de resserrer les rangs pour éviter au syndicat guinéen le plus grand affront de son existence.
Certains syndicalistes approchés par notre rédaction au sortir de la réunion, mettent un accent sur la réforme de leur monde qui, selon eux, est la solution d’un renouveau pour des victoires futures.
Pour l’heure, la victoire a changé de camp. Le gouvernement peut jubiler pour avoir dompté la puissante inter-centrale.
ML Cissé