Dans le cadre des mesures d’accompagnement, annoncées par le gouvernement suite à l’augmentation du prix du carburant, 25 bus sur 50, ont été mis en circulation hier mercredi par le ministère des transports.
Ces bus circulent sur l’axe Dabompa-Kaloum sur l’autoroute Fidel Castro. C’est une société turque dénommée Albayrak qui gère ces bus.
Dans une interview que notre rédaction a décrochée avec le directeur national des transports terrestres ce mercredi 02 août 2018, M. Bakary Camara, s’est prononcé, entre autre, sur la prochaine mise en circulation des 25 bus restants et le prix du tronçon que certains citoyens jugent, élevé.
Quand est-ce les 25 autres bus qui seront affectés sur la route Le Prince, seront mis en circulation ?
Ces 25 autres bus seront déployés sur l’axe Sonfonia-Kaloum, sur la route Le Prince. Cela sera fait dès qu’on va finir de réhabiliter les arrêts de bus et il y a des dispositions qui sont en train d’être prises. Je me méfie d’annoncer de date, mais ça sera pour très bientôt car c’est ce qui est au programme.
Certains dénoncent que le prix du tronçon qui est fixé à 1000GNF, équivaut au même que les minibus, alors que c’est une mesure d’accompagnement qui a été annoncée. Quelle explication avez-vous à propos ?
Une explication pour cela, c’est que ce ne sont pas les mêmes classes de véhicules. Le confort et la sécurité sont là. Aussi, c’est une société que nous sommes en train d’exploiter. On a aussi besoin de trouver des moyens pour qu’elle puisse continuer à vivre. La consommation d’un Magbana, n’est pas la même que celle d’un bus qui doit transporter une soixantaine de personnes. Donc eu égard au confort, à la classe des bus et la sécurité qui est créée, je crois que si on se met au même niveau tarifaire que les minibus, vraiment il n’y a pas quelque chose à déplorer sur ce plan. J’invite les populations à comprendre ce facteur et à accepter. Si elles estiment que c’est un sacrifice à faire, c’est un sacrifice commun que nous devons faire pour pouvoir maintenir la société en vie.
Qu’en est-il de la mesure d’accompagnement également annoncée par le gouvernement dans le cadre du transport inter-urbain ?
Permettez-moi de vous dire que pour le moment, nous nous attelons au transport urbain à Conakry parce que cela est vraiment crucial. Quand un lot de bus de la SOTRAGUI sera mis en état, les voisinages immédiats de Conakry notamment Coyah, Dubréka et Forécariah seront desservis. Après, on verra plus loin. Mais pour le moment nous nous attelons sur Conakry pour vraiment satisfaire la population qui est en difficulté.
Quel appel avez-vous à lancer à la population pour entretenir et sécuriser ces bus ?
Je demande à la population que nous devons comprendre que les bus constituent des biens communs et ils appartiennent à toute la population de la Guinée. Surtout, il faut comprendre que c’est un don. La Turquie a eu pitié de nous pour nous les offrir. Si on se permettait de les caillasser, ça deviendra une honte nationale. Souvenez-vous, en 2012 la Chine nous a offert 100 bus. Sur ces 100, 37 bus ont été caillassés. Que penseront les chinois de nous ? Alors les bus-là c’est pour les pauvres. Si nous nous permettons de les caillasser, ça se retourne contre nous-mêmes. Donc œuvrons tous pour qu’ils puissent perdurer.
Interview réalisée par Mamadou Sagnane