Les jeunes de Kouroussa, une préfecture située en Haute Guinée, étaient dans la rue hier jeudi 09 août 2018 pour protester contre entre autre la dégradation de certaines voiries et le non respect des promesses du présidentielles. Ils avaient barricadé la route nationale N°1, empêchant ainsi la circulation pendant un bon bout de temps.
Ce vendredi 10 août, bien que les choses semblent revenir à la normale, les jeunes déclarent avoir accordé trois jours aux autorités pour qu’une mission présidentielle se rende à Kouroussa pour des fins de négociations.《Le préfet a fait remonté cela à qui de droit et aux ressortissants de Kouroussa à Conakry notamment les cadres, pour qu’une mission présidentielle vienne sur place afin qu’on discute. Nous avons signifié aux autorités que nous attendons cette mission dans trois jours. Nous avions rédigé plusieurs mémorandums que nous avons déposés auprès des autorités. Nous volons la dissolution pire et simple du bureau de la jeunesse du RPG Arc-en-ciel à Kouroussa qui ne fait pas l’affaire de la ville et aussi le bitumage des voiries 》, a déclaré au téléphone de mosaiqueguinee.com, Ibrahima Kalil Keïta, un des leaders de la jeunesse de Kouroussa.
Egalement contacté par notre rédaction, le représentant du chef de l’Etat dans cette préfecture, dit que son administration est en train de mettre tout en place pour satisfaire les revendications des jeunes.
《 Les jeunes ont tenté de manifester. Mais comme il y a la notabilité et l’autorité qui sont là, nous avons pris des dispositions. On est en train de parler et de trouver la solution à toutes les revendications posées par eux.
Celles qui sont à résoudre au niveau de la préfecture, on les résout à la base. Les revendications qui sont à remonter, je vais remonter à l’autorité centrale. Il y a des postes vacants dans les structures du parti (le RPG Arc-en-ciel NDLR), on va les meubler avec eux.
Ce qui est du problème de bitumage, ça c’est au niveau central 》, a dit le préfet Souleymane Keïta.
Parmi les promesses non respectées à Kouroussa, les jeunes, dans leur revendications, rappellent la transformation de la ville en un Yamoussoukro guinéen. Une promesse du professeur Alpha Condé, selon eux, depuis 1993 alors qu’il était opposant.
Mamadou Sagnane