Il est évident, au regard des accords politiques qui ont force de loi, que les jours des commissaires actuels de la CENI, sont comptés au sein de l’institution.
Ils sont désormais annoncés indésirables, donc partants, sans gloire, avant les échéances électorales prochaines.
Par conséquent, on a l’impression que chacun serait en train de méditer sur ce qu’il doit faire de sa nouvelle vie, de sa réinsertion dans le but de trouver autre chose à faire, à défaut d’être à nouveau réduit, pour la plupart d’entre eux, à la misère.
C’est pourquoi certainement, celui qui était connu pour son attitude rebelle, reproché par la suite d’avoir vendu sa langue aussi longtemps, en contre partie du poste juteux et stratégique de directeur des opérations, ressurgit aussi subitement comme si, il lui a été rappelé que sa mission à la CENI est terminée et que c’est maintenant qu’il doit revêtir le manteau de contestataire qui lui faisait passer pour un cadre intègre.
Etienne Soropogui, car c’est bien de lui qu’il s’agit, multiplie des sorties à la fois surprenantes et alambiquées, tenez-vous bien, huit mois après la tenue des élections, pour dire ce que tout le monde savait déjà.
Des accusations qui ont servi à l’opposition pour justifier son rejet des résultats de dernières élections locales.
En le disant ainsi, il donne raison à la même opposition qui a déjà scellé leur sort.
Alors, cette sortie du directeur des opérations pour dénoncer l’attitude des magistrats, lui qui de surcroît était au cœur du processus électoral et qui se devait à cet effet, de s’abstenir d’ingurgiter les résultats qui lui ont été transmis par ces magistrats, sans avoir l’assurance qu’ils sont insusceptibles de reproches, sa sortie devrait alors, forcément susciter assez d’interrogations.
Mieux, c’est au moment où ses propos n’ont plus grand-valeur, au moment où le consensus, a réglé le contentieux, qu’il se les permette.
« Les juges ont reçu d’énormes pressions pour annuler des PV », a expliqué le directeur des opérations de la CENI dans tous les médias qui l’ont sollicité.
Comme si l’ancien vice-président des NFD savait que ses propos, tels qu’il les a tenus, n’avaient aucune chance de capter l’opinion, trouve des arguties pour tenter d’embarquer au moins les crédules
« Je ne l’ai pas su en ce moment », s’est-il défendu à la question de savoir pourquoi c’est maintenant.
On est au finish tenter de croire, que le départ annoncé des commissaires de leur « mangeoire » autorisée, laisse chez certains, des séquelles préjudiciables à leur nouvelle reconversion socio-politique.
La solution, c’est la rupture du devoir de réserve qu’on a cultivé en soi, avant même de quitter l’institution.
ML Cissé