Les travaux du 3ème atelier sous-régional du projet C-RED initié par l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) et financé par les Pays-Bas, ont pris fin ce jeudi 20 septembre 2018 à Conakry.
Durant trois jours, des participants venus du Sénégal, du Mali, de la Sierra Léone, du Liberia et du Nigéria, se penchaient sur le thème : « renforcer la cohésion régionale dans les situations de crises humanitaires ».
L’objectif de ce projet lancé en 2016 après l’épidémie Ebola, était de préparer les administrations des douanes ainsi que les parties prenantes, à la gestion d’éventuelles crises.
« Cet atelier nous a permis un partage d’expériences riches, permettant aux africains touchés par le virus Ebola, de se préparer en conséquence, pour d’éventuels cas. Nous avons compris en cas d’épidémies, comment acheminer les secours d’urgence humanitaire et quel est le rôle pertinent de la Douane avec les autres services. L’atelier, nous a permis également de briser le tabou entre l’administration des douanes et les autres services extérieurs telle que la santé, … », a déclaré Madame Sira Malé, inspectrice des douanes de la République du Mali.
Pour l’inspectrice de Douanes françaises, Ange Gerrard qui travaille aussi pour l’organisation mondiale des douanes à Bruxelles en tant que gestionnaire du projet C-RED, ledit projet conserve toute sa pertinence.
« Ce projet reste toujours pertinent, parce que nous avons assisté à un retour d’Ebola en République Démocratiques du Congo récemment, nous avons actuellement des inondations qui font malheureusement des ravages au Nigéria. Même si bien sûr nous ne souhaitons pas de catastrophes, mais il faut toujours être bien préparé pour savoir comment réagir si l’occasion se présente », a-t-elle dit.
Parmi les quelques recommandations, citées par Virginie Bull du bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies à Genève, figure le renforcement de la collaboration avec la CEDEAO, afin d’avoir une approche plus élargie que celle actuelle, qui est un projet pilote, selon elle.
A noter que d’après les participants, la fourniture d’équipements de protection personnelle dans le cadre de la gestion d’éventuelles crises et le renforcement des capacités en terme d’échanges d’expériences entre les pays concernés, seront de mise.
Mamadou Sagnane