S’il admet la nécessité d’assainir la ville de Conakry et s’associe même à la campagne dite de participation citoyenne à l’assainissement de la capitale, le député de l’UFR, Saikou Yaya Barry, ne cache pas sa divergence de vue avec le gouvernement quant à la stratégie de ce dernier consistant à interdire toute circulation pendant l’assainissement et collecter des ordures dont la transformation n’est prévue nulle part.
Selon l’opposant, il ne faut pas se limiter à ramasser et collecter les ordures. «Ça doit aussi continuer dans la transformation de ces ordures», entame-t-il. S’agissant de l’interdiction de la circulation des engins roulants durant les heures de l’assainissement, le député ne fait pas que désapprouver. Ma proposition, dit-il, serait de faire en sorte que les citoyens prennent conscience mais que cela aussi n’empêche pas les travailleurs d’aller au travail.
«Faire en sorte que la ville soit nettoyée entre 00H et 6H du matin. Il faudrait créer de l’emploi, que l’Etat fasse un effort pour créer de l’emploi dans ce sens pour que le matin, les gens puissent aller travailler. Nous sommes dans un monde où aujourd’hui il n’y a pas d’heures pour travailler, les gens doivent pouvoir travailler 24H sur 24», a-t-il argumenté.
Donc, poursuit l’honorable Saikou Yaya Barry, il est important de choisir des heures qui ne sont pas suffisamment occupées pour faire ce travail de nettoyage des ordures.
«On ne réinvente pas la roue, ça se passe partout dans le monde, il est important de copier ce qui se passe ailleurs pour le faire en République de Guinée. Je crois que c’est une campagne qui doit s’arrêter à un moment. Quand les citoyens prendront conscience que c’est normal de faire le nettoyage, faire en sorte que l’Etat aussi aide à ce qu’à partir de 00H, que la ville se fasse nettoyer, que les gens se mettent au travail pour qu’à 6H du matin, ils puissent aller vaquer à leurs affaires», conclut l’élu de l’UFR.
Al Hassan Djigué