Les riverains des décharges publiques semblent agacés par les immondices d’ordures ménagères débarquées au quotidien sur leurs territoires.
Ils l’ont fait savoir à travers un communiqué radiodiffusé interdisant toute forme de dépôt d’ordures à ces endroits, situés à quelques kilomètres de leurs habitations.
Depuis, plusieurs camionnettes des services chargés de la collecte et du transport de déchets, ont été bloqués au quartier Bordo et au village de Makônôn, qui abritent lesdites décharges comme l’explique le président de l’Association des Jeunes Volontaires pour le Développement de Kankan (AJVDK) : « Nous n’étions pas informés de la décision d’interdiction prises par les élus de Bordo et de Makônôn. Récemment, ils ont saisi une de mes camionnettes tout en m’exigeant de payer des amendes. Après, ils ont saisi une camionnette de l’entreprise »Déchet à l’or » », a déclaré Diamon Doumbouya.
Pour contourner ce blocage, les PME en charge des ordures, sur instruction de la mairie de Kankan, se sont orientées vers la 2ème décharge à 20 kilomètres de la ville, un domaine de l’État, dit-on, situé dans le village de Makônôn.
Là aussi, c’est le même scénario. Des jeunes ont barricadé le passage aux véhicules contenant des ordures, stipule Diamon Doumbouya.
Raison pour laquelle, hier lundi, à travers un communiqué, il a demandé à ses clients de garder leurs déchets dans les poubelles en attendant de trouver un dénouement à la crise.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que des tractations, entre les différentes parties concernées, sous l’égide du préfet Aziz Diop, ont permis de libérer les camionnettes saisies.
Mais en ce qui concerne la réouverture des décharges, les représentants de Makônôn exigeraient des PME, un paiement de redevance et la construction d’une clôture autour de ladite décharge.
A cette réunion, les autorités de Kankan ont donné avis favorable à la construction de la clôture mais au sujet du paiement de redevance aux élus de Makônôn, elles n’ont fait aucun commentaire.
Ce mardi 18 septembre, un véhicule de l’entreprise »Déchet à l’Or » qui s’apprêtait à débarquer des ordures, a été saisi à Makônôn, nous rapporte-on, de sources concordantes.
En d’autre terme, les pauvres ménages, marchés et services administratifs eux, doivent apprendre à cohabiter avec leurs ordures avec tous les risques que cela comporte.
De Kankan, Mamadi CISSE,correspondant régional de Mosaiqueguinee.com