Ce jeudi 20 septembre 2018, devant un parterre de journalistes de la presse privée, des doyens résidents du quartier Kipé 2, ont fait une sortie médiatique pour dénoncer la mesure de déguerpissement prise par le gouvernement, les visant.
« Nous avons reçu une lettre nous demandant de quitter les lieux, au plus tard le 30 septembre. Nous nous sommes aperçus que l’ordre de mission qui a été délivré par Monsieur le secrétaire général du Ministère de la Ville et l’Aménagement du Territoire, dit expressément, que la mission consiste à faire le bornage des lieux concernés et à faire l’expertise et l’évaluation des bâtiments avant quoique ce soit », a déclaré M. Baldé.
A notre grande surprise, déplore le doyen, la lettre que l’huissier nous a envoyée, c’est de nous demander de déguerpir au plus tard le 30 septembre.
« Ce qui est une façon flagrante et contradictoire. Donc, nous pesons que la note de l’huissier bafoue nos droits, il faut qu’on le dise quand même assez clairement », estime-t-il.
Ensuite, selon El Hadj Ousmane Baldé, les lots mis en cause, d’après la lettre, ne correspondent pas aux lotissements figurants dans les documents que nous possédons.
« Je rappelle que beaucoup d’entre nous, sont soit des coutumiers, soit des gens qui ont été recasés ici et qui possèdent leurs plans de masse, possèdent leurs autorisations d’occuper, leurs autorisations de construire et leurs certificats de propriété, qui tenaient lieu de titre foncier à l’époque de l’ancien régime, en partie sous le régime de Conté », a-t-il relevé.
« La décision de recaser dans cette zone (Kipé 2, ndlr) des gens qui ont été déguerpis de l’actuelle cité des médecins, de l’emprise de l’aéroport, rappelle El hadj Ousmane Baldé, a été prise sous l’égide de Monsieur Moussa Diakité, ministre de l’Habitat, sous l’ère Lansana Conté ».
« Beaucoup d’entre nous possèdent leurs documents signés par les autorités de l’habitat de l’époque. Nous estimons que le gouvernement devra prendre ses responsabilités pour faire respecter la loi, pour faire respecter les droits des citoyens que nous sommes », a-t-il conclut.
Il faut noter que depuis le 3O juillet dernier, à travers une lettre provenant du département du ministère de la ville et l’aménagement du territoire, les habitants de ce lieu, ont été sommés de quitter leur zone d’habitation au plus tard le 30 septembre 2018.
Al Hassan Djigué