Le 28 septembre 1958, la Guinée a dit »NON » au référendum de la métropole alors que d’autres pays comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire préféraient y souscrire.
À l’occasion de cette date commémorative, un carnaval et un concert, ont été organisés par le mouvement Sékoutouréisme en compagnie de quelques acteurs politiques et de la société civile.
L’événement qui a mobilisé plus d’un, a connu une forte une mobilisation au stade du 28 septembre, lieu de départ du carnaval.
Sur le chemin, les carnavaliers, composés d’acteurs de la société civile et d’acteurs politiques, munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres » journée de la fierté »(…), ont observé des minutes de silence devant le camp Camayenne, le cimetière cameroun et le pont 8 novembre où des guinéens ont péri sous la première République.
Pour Oumar Foniké Menguè Sylla, coordinateur national du mouvement organisateur, le NON du 28 septembre, n’a pas donné l’indépendance qu’à la Guinée, mais à toute l’Afrique francophone.
« La date du 28 septembre n’a pas seulement donnée l’indépendance à la Guinée, mais elle a aussi donné l’indépendance à la plus grande partie des pays africains, parce que la Guinée fut le premier pays de l’Afrique francophone à obtenir son indépendance. Sa particularité, c’est que la Guinée a été le dernier pays à être colonisé mais le premier à obtenir son indépendance dans toute l’Afrique francophone. Pour nous, jeunes activistes de la société civile, cette date est symbolique. C’est pourquoi, nous ne pouvions rester indifférent à cette date qui est l’une des plus symboliques de l’histoire du peuple de Guinée », a-t-il rappelé.
Par ailleurs, un autre carnavalier, vêtu en tenue traditionnelle, pense qu’il faut célébrer le 28 septembre avec des accoutrements de chez nous et non avec ceux importés.
« Je suis à la fois content et stupéfait. Je souhaiterais, que l’année prochaine en célébrant l’indépendance, que les jeunes guinéens s’habillent avec le textile guinéen, le made in Guinée, car ça ne sert à rien de porter des tee-shirts achetés à partir de la Chine pour enrichir l’industrie chinoise, alors que nous avons du textile que nous pouvons valoriser. Et prendre l’argent que nous amenons là-bas, acheter le made in Guinée, enrichir les vieux ou les jeunes de toute les régions de la Guinée », a-t-il souhaité.
Il faut rappeler que c’est le 28 septembre 1958 que camarade Sékou Touré et ses compagnons de lutte, ont dit « NON » à la France qui avait alors proposé une communauté France-Afrique.
Hadjiratou BAH /Mouhamed Nana Bangoura