Ce samedi 15 septembre 2018, le député uninominal de Gaoual s’est prononcé sur la crise qui secoue la Cour constitutionnelle. Non sans prôner une destitution du chef de l’Etat, professeur Alpha Condé, en invoquant certains articles de la constitution. C’était lors de l’assemblée générale de l’UFDG.
« La seule personne qui mérite d’être destituée en Guinée s’appelle Alpha Condé qui est accessoirement président de la République. La constitution, en son article 4, interdit le régionalisme, l’ethnocentrisme dans les activités publiques. Alors qu’Alpha Condé dit avoir donné la présidence de l’Assemblée à Kory Kondiano qui est la Forêt, et le poste de Premier ministre à la Basse Côte. Ça c’est le régionalisme et l’ethnocentrisme qui sont punis par notre constitution », a déclaré le député Ousmane Gaoual, sous les applaudissements des militants.
Plus loin, il invoque certains articles de la constitution qui seraient violés par le président Alpha Condé. « L’article 36 demande au président de la République de faire une déclaration publique de ses biens, et de les publier au journal officiel. Ce n’est pas encore effectif, il tombe encore sous le coup de cette injonction de la loi. L’article 38 de la constitution dit que le président de la République doit renoncer à toute activité incompatible avec son mandat. Notamment celui qui concerne les partis politiques. Alpha Condé est toujours président du RPG AEC. Alors que le non-respect d’une seule disposition de la constitution devait amener Alpha Condé à être destitué» a-t-il insisté.
Parlant de la crise à la cour constitutionnelle, le député et par ailleurs conseillé politique de Cellou Dalein parle de connerie. « Habituellement, quand les magistrats décident quelque chose, ils s’appuient sur les textes de loi. Non seulement il y a deux parmi eux qui ne devraient pas être dans cette institution parce qu’ils ont moins de 45 ans alors que la constitution dit qu’il faut avoir 45 ans et plus. Mais aussi ils ne s’appuient sur aucune disposition de nos lois pour dire l’immense connerie qu’ils ont servie au peuple», dit-il dans une envolée lyrique qui lui est coutumière.
Saidou Barry