Difficile, quelle que soit la rhétorique qu’on peut avoir, de pouvoir bien décrire le spectacle ahurissant auquel s’est livré avant-hier le doublet féminin au perchoir du port de Conakry.
La directrice Hawa et son adjointe Aissata Aribot, qui ont été contraintes d’être présentes à une assemblée générale convoquée les travailleurs, pour des fins d’explications du contenu de la convention signée par l’Etat et une société turque, ces deux responsables qui avaient à cet effet une rare occasion de rassurer, ont plutôt déçu, bigrement déçu.
Elles ont par conséquent, renforcé la conviction des travailleurs qui pensent que la convention de concession du port, est une sérieuse menace contre les emplois des travailleurs.
Encore une fois, l’occasion valait la chandelle pour démontrer le contraire, mais hélas, qu’il ne fallait pas espérer mieux avec ces deux directrices qui ont été catapultées à ce poste grâce à la promesse d’équité du président de la république en ce qui concerne l’occupation de hautes fonctions de l’Etat.
Après la confession en public des dirigeantes du port, qui ont donné l’impression de tout ignorer du fameux contrat, le doute s’amplifie désormais autour de son bien-fondé de celui-ci.
Peut-être que le contrat est une pure l’illusion vendue au peuple par les autorités qui ont donc ainsi voulu cacher un deal à l’initiative de … , ou c’est tout autre et que le problème du port, c’est le manque de leadership et de management dans cette structure.
Avec Hawa dont le parcours est connu et qui n’a rien d’élogieux, encore une fois, on ne peut pas espérer mieux.
L’opinion a hâte de savoir le sort qui leur sera réservé après s’être elles-mêmes clouées au pilori, en public, au grand dam de l’Etat, mettant ainsi à nu le niveau qui est le leur et qui est dommageable pour l’image de l’actuelle gouvernance et de la république.
ML Cissé