Trois (3) présumés bandits ont été présentés à la presse jeudi 06 septembre 2018 par la Direction Nationale de la Police Judiciaire (Dpj). Les deux premiers, Daouda Bangoura et Mamady Traoré, arrêtés dans la nuit du 27 au 28 août dernier vers Yembeya dans la commune de Ratoma, sont accusés de braquage avec armes à feu, d’une voiture Rav4 appartenant à un fonctionnaire de l’Etat.
Selon le Directeur de la Police Judiciaire, au cours de l’opération qui a conduit à cette arrestation, il y a eu des échanges de tirs entre les forces agents et les présumés bandits.
Interrogé par les journalistes, ces deux présumés bandits n’ont pas reconnu les faits pour lesquels ils sont détenus.
«Moi je n’ai jamais braqué un véhicule. Je suis un chauffeur. C’est mon petit, Alya, qui m’a appelé alors que j’étais à Coyah pour me dire que son patron veux que je vienne prendre son véhicule à Conakry ici pour l’amener à Coyah. Ainsi, je lui ai rétorqué que si c’est pour un déplacement, de me payer 400.000 francs guinéens. Finalement, après tout, on est tombé d’accord sur 300.000 francs guinéens. J’ai pris le véhicule au carrefour T6 pour Coyah. Mais arrivé à Kagbelin, on m’a intercepté et on m’a menotté. Je ne connais rien dans cette affaire, c’est Alya qui m’a mis dans ça», s’est défendu Mamady Traoré.
«Moi je suis un conducteur de taxi-moto. Ce jour, j’ai transporté un client jusqu’à la T6 où ce dernier est descendu. C’est là que le nommé Alya que je n’ai jamais connu, est venu vers moi et m’a demandé un déplacement pour Coyah. J’ai accepté à condition qu’il me paie à 100.000 francs guinéens. En cours de route, je le l’entendais communiquer avec quelqu’un au téléphone. Une fois à Coyah, on m’a attrapé, lui il a fui», a raconté Daouda Bangoura.
Dès après la fin de l’enquête, a dit le Commissaire de Police Abdoul Malick Koné, le véhicule enlevé sera restitué à son propriétaire et les présumés braqueurs déférés devant le tribunal compétent.
Le dernier, Mohamed Camara qui serait un récidiviste, est accusé d’usurpation de titre en se faisant passer pour un militaire. Il est aussi accusé de viol.
Selon le patron de la DPJ, il y a eu plusieurs plaintes contre lui notamment à la division des investigations criminelles, la direction d’Interpol et dans certains commissariats de la place dont celui de Kaloum.
Suite à des recherches lancées contre lui, la Brigade de Recherche et d’Intervention (Bri) a procédé à son interpellation.
«Je n’ai pas violé, mais je reconnais avoir fait une bagarre avec une femme qui était ma copine. Et lorsqu’on se bagarrait, j’étais totalement sous l’effet de l’alcool. Ensuite j’ai été militaire dans ce pays. J’ai été recruté en 1990 à Kindia, suivi ma formation à Kankan et radié depuis 2008. J’ai été jugé et condamné sévèrement pour deux ans et demi à la maison centrale… Je consomme beaucoup de l’alcool et je me bats souvent avec des femmes», a-t-il déclaré.
En attendant d’être déféré devant le tribunal compétent, il séjourne dans les locaux de la direction nationale de l’OPROGEM, logée dans l’enceinte de la DPJ.
Mamadou Sagnane