L’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi (Aguipe), a ouvert ses portes ce lundi 24 septembre 2018 aux journalistes. Il était question de faire la restitution du bilan à mi-parcours du Programme d’Appuis à la Réforme du secteur de Sécurité (Parss) dans son volet réinsertion.
Selon le Directeur Général de l’Aguipe, le volet réintégration socioéconomique de ce projet financé par l’Union européenne et qui s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité, a été ciblé pour faire en sorte que ceux qui quittent le secteur de la réforme bénéficient d’un accompagnement.
«Nous avons trouvé des bénéficiaires qui sont des jeunes à risque, et d’autres bénéficiaires qui sont des personnes vulnérables. Il s’agit notamment des victimes du 28 septembre et d’autres personnes selon les critères de vulnérabilité. On est arrivé à avoir mille personnes à Conakry principalement dans les communes de Ratoma et Matoto, et mille personnes à Kissoudougou», a expliqué Sékouba Mara.
L’approche du projet, a-t-il poursuivi, c’est la méthode 3X6 qui a trois phases qui ont connu des activités avec les 2 mille personnes à Conakry et à Kissougou. « Ces personnes ont été encadrées par 13 organisations non gouvernementales qui ont été renforcées en matière de capacité», a-t-il ajouté.
Pour sa part, Raymond Lataste, chargé de programme à la section gouvernance de la délégation de l’Union européenne en Guinée, est revenue sur l’une des idées du projet.
«C’est de réintégrer dans la société des individus qui avaient appris ou pratiqué le métier militaire, mais qui n’étaient pas intégrés dans l’armée. Ces individus appelés ‘’ jeunes à risque’’ constituaient un risque pour la sécurité des biens et des personnes, s’ils étaient laissés pour compte. Ce projet leur a permis d’avoir une activité génératrice de revenu» a-t-il rassuré.
Ce projet a démarré en janvier 2014 et prendra fin en mars 2019. Il est doté d’un budget de plus de 70 milliards de francs guinéens. Il devra permettre la réintégration de 2 mille personnes et au renforcement des capacités de l’Aguipe, mais aussi du ministère en charge de l’Enseignement Technique.
Mamadou Saidou Barry