Lors d’une assemblée générale tenue samedi, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), a décidé de la poursuite de sa grève déclenchée pour réclamer un salaire de base de 8 millions de francs guinéens pour les enseignants. A la veille de cette décision, notre rédaction avait eu un échange avec Mounir Camara, conseiller personnel du Premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana.
« La fonction publique emploie plus de 100 mille travailleurs dans différentes catégories. Le salaire minimum interprofessionnel garanti ( SMIG ) est de 440 mille francs guinéens. Si on demande un salaire de base de 8 millions de francs guinéens, c’est de la provocation », a-t-il affirmé.
D’ailleurs, pour ce proche du Premier ministre, accorder 8 millions aux enseignants comme salaire de base, empêcherait à d’autre fonctionnaires d’être payés. « Déjà, ils ont eu une augmentation de 40% au cours de la même année. Cela s’est répercuté sur tout le salaire de la fonction publique. Si on donne aujourd’hui aux enseignants huit millions comme salaire de base, qu’est ce qu’on va donner au professeur de médecine, à l’infirmier et à l’ingénieur agronome ?>> , s’interroge Mounir Camara.
plus loin, Mounir Camara invite ces partenaires sociaux de l’Etat à privilégier le dialogue.
<<Nous réitérons que les couloirs des négociations sont ouverts et nous demandons à nos partenaires d’être raisonnables. Nous sommes en Guinée, nous sommes une population estimée à 12 millions d’habitants. Chacun connaît les préoccupations de l’autre et, de surcroît, celles de l’Etat », conclut-il.
Après l’ouverture des classes boycottée des écoles le 03 octobre, le secteur de l’éducation risque de connaitre une nouvelle semaine de paralysie à partir de lundi.
Hadjiratou Bah