Lors d’une assemblée générale ce samedi au siège du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), le secrétaire général dudit syndicat, Aboubacar Soumah, a appelé le corps enseignant à la poursuite de la grève déclenchée depuis l’ouverture des classes.
«Nous devons prendre notre responsabilité en main et continuer à observer le mot d’ordre de grève pour que nous puissions obtenir les 8 millions que nous avons demandés. Chers camarades, notre avenir est dans nos mains. Si toutefois, le lundi, vous reprenez le travail, ça sera fini pour l’éternité. Nous allons mourir dans la misère, dans la précarité», a prêché Aboubacar Soumah.
Si le gouvernement cherche à faire croire que les cours ont repris, pour le secrétaire général du SLECG, la grève reste jusque-là suivie par les enseignants.
«Je suis content de vous, notre grève a réussi parce que vous les titulaires, vous avez dit non et non, vous n’irez jamais en classe tant que nos revendications ne sont pas satisfaites. Alors j’invite tous les enseignants titulaires à continuer à observer le mot d’ordre de grève en restants à la maison jusqu’à la satisfaction totale de nos revendications», a déclaré Aboubacar Soumah.
Evoquant par ailleurs la menace de gel des salaires sans cesse brandie par le gouvernement contre les enseignants qui suivent le mot d’ordre de grève, le leader du SLEECG, s’est voulu rassurant devant ses camarades.
«Nous agissons conformément à la loi. Nous sommes des fonctionnaires, nous sommes régis par la loi L028. Le salaire qu’il (l’Etat, ndlr) nous paye ne provient pas d’une société privée, c’est un salaire qui provient des recettes de ce pays donc de tous les citoyens de ce pays. Donc, en aucun cas on ne peut geler ces salaires parce que nous sommes en grève et la grève est garantie par cette constitution, par cette loi L028. N’ayez pas peur du gel des salaires, continuez à rester à la maison. Le Benin a fait trois mois, le Tchad a fait plus de quatre mois de grève mais ils ont résolu leur problème. Par quoi pas nous ? », dira-t-il.
Al Hassan Djigué