L’affaire avait fait du raffut dans le pays, à cause du montant à couper le souffle, payé à des entreprises, dans des conditions pas très catholiques, sur la base d’affinité totalement à l’antipode de la bonne gestion.
Il s’agit des autorisations de paiement, qui sont un mode paiement accéléré des créanciers, connu et admis dans le milieu des finances.
Mais si ces autorisations de paiements (AP), ont focalisé les attentions et fait l’objet de débats, il y a quelques mois, avant la nomination du gouvernement Kassory, c’était parce qu’elles avaient provoqué un dérèglement dans le budget de l’Etat, ce qui avait eu le don d’effaroucher les partenaires de la Guinée.
Avec le recul, on se rend bien compte qu’à la base, ces AP, n’étaient guidées que par une seule chose : une volonté de servir des amis en comptant de toute évidence sur des ristournes.
Telles semblent tout de même être les mobiles poursuivis par ceux qui ont planifié et exécuté l’émission de ces autorisations de paiements, signées dans le courant de l’exercice 2017 par des autorités haut placées du pays.
Tenez-vous bien, au cours de la seule année, les AP ont explosé de quatre cent milliards de francs guinéens, d’ordinaire, à plus de mille deux cent milliards de nos francs.
A l’époque des faits, des soupçons avaient alors été portés sur l’ancienne ministre des finances, Maladho Kaba, qui il faut le préciser, était l’ordonnatrices principale des dépenses de l’Etat.
Des soupçons de complicité à la présidence de la république, avaient aussi été évoqués dans l’opinion, sans que tout cela n’ait été vérifié.
D’après nos enquêtes, les coupables ne sont pas ceux qui ont été mis à l’index, bien qu’ils soient eux aussi des proches du président, duquel ils ont obtenu la signature au forceps, pour certains dossiers.
Au titre des bénéficiaires, il y a le richissime homme d’affaires guinéen résidant aux Etats-Unis, Mory Diané, pour le compte du préfinancement de la fourniture d’électricité par sa société à électricité de Guinée.
On apprend que GDE (Guinéenne de l’électricité), la société de Mory Diané, qui a repris K-Energy, avait bénéficié de plus de 300 milliards de francs guinéens.
Autres bénéficiaires de ces AP, la société AON des amis mauritaniens du Chef de l’Etat, pour un peu plus de cent milliards, également dans le domaine de l’électricité, et l’entreprise burkinabé des TP, EBOMAF, pour cinquante milliards de francs guinéens, à cause, dit-on, de projets de construction de pistes rurales.
C’est à comprendre que c’était tout simplement une tempête dans un verre d’eau et le scandale, hélas, en rajoute à d’autres qui sont restés impunis.
Focus mosaiqueguinee