Le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne était face à la presse ce lundi, 29 octobre 2018, pour mettre au grand jour, l’analyse qu’elle a faite sur les causes des crises sociopolitiques dans le pays.
Concernant le pan de la crise dans le système éducatif Guinéen, le président du CNOSC a indiqué qu’il est inconcevable qu’un accord soit trouvé et que cet accord ne soit pas respecté.
Pour cette structure de la société civile, les huit millions de francs guinéens demandés par le SLECG, font bel et bien partie d’un accord préalablement signé et pour lequel, l’Etat doit trouver une solution dans les meilleurs délais.
Le CNOSC, a toutefois estimé que les négociations autour des garanties, reste la meilleure façon d’en finir avec cette crise.
« Nous avons estimé, que la meilleure façon de régler le problème des enseignants, c’est de s’inscrire dans les négociations autour des garanties. Le salaire n’est pas une garantie. Quel que soit le salaire que vous recevez par mois, si vous n’êtes pas protégé par la sécurité sociale et vous n’avez pas un logement social, le salaire ne sera pas garanti », a souligné Dansa Kourouma.
Mais sur la question des logements sociaux, le CNOSC dit n’avoir aucune visibilité par rapport au site de Keitaya, déjà identifié.
Le CNOSC, a donc indiqué, que l’éducation n’a jamais été une vraie priorité pour l’Etat.
« L’éducation est une priorité théorique pour l’Etat. Ça n’a jamais été une vraie priorité. Nous avons constaté qu’il n’y a pas un investissement responsable de l’Etat dans le secteur éducatif. Il faut reconnaître aujourd’hui, n’est enseignant que celui qui a perdu l’espoir d’aller à l’université. La formation de l’élite n’est plus une priorité pour l’Etat », soutien-t-il.
Le CNOSC, a enfin conclu que la lutte contre la corruption pouvait permettre de régler beaucoup de problèmes d’ordre économique.
Abdourahmane Diallo