Environ 250 familles menacées d’être déguerpies à Kipé II, commune de Ratoma, ont saisi le Tribunal de Première Instance de Dixinn contre l’Etat.
Le procès devait s’ouvrir ce vendredi 12 octobre 2018, mais l’affaire a été renvoyée au 19 octobre. Ce renvoi est motivé par l’absence de l’agent judiciaire de l’Etat.
Au sortir de la salle d’audience, Me Paul Yomba Kourouma, avocats des familles menacées, dénonce la volonté de l’Etat de déloger ces familles. «Nous considérons cette attitude comme une tentative de spoliation, un abus d’autorité et une grave atteinte aux droits de propriété dument consacré par la constitution, par nos textes et par les différents codes. C’est la force publique qui est vraiment entrée en jeu dans cette affaire et c’est pourquoi nous avons demandé à nos clients de se ressaisir, de compter encore sur la loi, sur les institutions de l’Etat chargées d’examiner leur cause», dit Me Paul Yomba Kourouma.
Evoquant par ailleurs l’absence de l’agent judiciaire de l’Etat à cette audience, Me Paul Yomba Kourouma parle des conséquences que cela peut entrainer pour la suite.
«Si l’agent judiciaire de l’Etat ne comparait pas, bien que dument assigné, une décision doit intervenir sur la base des seuls éléments fournis par les demandeurs et elle sera exécutoire», a-t-il mentionné.
Certaines familles concernées soutiennent qu’elles habitent la zone depuis une vingtaine d’années.
Al Hassan Djigué