Alors qu’il quittait Kissidougou pour Guékédou, le 29 septembre dernier, Théophile Maomou, un citoyen de ladite préfecture a eu des ennuis pour avoir dénoncé l’état des routes. Pour ce fait, il aurait passé 72 heures au commissariat central de police de Guéckédou.
C’est du moins ce qu’il confie à notre rédaction. « Le gouvernement de mensonges d’Alpha Condé est en train de nous torturer. On ne peut pas avoir une route bien faite, alors qu’il ne reste que 45 kilomètres ». Ce sont les paroles, selon lui, qui lui ont valu d’être présenté au juge qui a ordonné sa libération au terme de trois jours de détention.
A en croire Théophile, ces ennuis ont commencé après une discussion sur la sujet, avec un caporal-chef qui était à bord du même véhicule que lui. « Arrivé au dernier point noir avant Guékédou, on était obligé de descendre du véhicule et de le pousser. Lui, il a profité pour prendre une moto et aller au commissariat central de Guékédou pour nous accuser d’être en train d’insulter le président de la République. On nous a donc interpellés à la rentrée pour nous envoyer au commissaire central Donanssien Lamah, qui en a fait une affaire personnelle en nous traitant de délinquants. Ce qui m’a beaucoup choqué. Il a retiré mon téléphone et mon sac. Il m’a fait jeter en geôle… C’est comme ça que j’ai été gardé pendant trois jours. Les 24 premières heures, j’étais privé de nourriture », a-t-il relaté.
Selon son témoignage, ce n’est qu’après 72 heures de détention au commissariat central et une autre nuit à la maison d’arrêt des conditions exécrables qu’il a été enfin libéré.
<< C’est grâce au professionnalisme du juge. Il (juge) m’a demandé si j’avais besoin d’un avocat. Mais j’ai choisi de me défendre moi-même et de faire valoir mes droits. Alors, les circonstances dans les quelques les choses se sont passées ont été étalées. Finalement, il a déclaré le non lieu », a-t-il indiqué.
Théophile Maomou a enfin estimé que l’attitude du commissaire central de police de Guékédou, pour qui, il ne décolère pas, démontre une carence du système judiciaire du pays.
Abdourahmane Diallo