Huit (8) mois après la tenue des élections communales et rurales, la majorité des élus locaux peine encore à être installés dans leur fonction.
Même l’opération qui a été entamée tout récemment a été suspendue pour des raisons dit-on, de tensions sur le terrain.
Interrogé par des journalistes dans l’émission « Guinée Actu » de la télévision guinéenne sur le retard et les difficultés dans l’installations de nouvelles autorités locales élues, à l’occasion d’une interview réalisée au palais présidentiel, le chef de l’Etat s’est dégagé toute responsabilité, faisant porter le chapeau aux partis politiques.
« Les communales, c’est l’affaire des partis politiques, ce n’est pas l’affaire du Président. Ce n’est pas une élection présidentielle, donc il faut poser la question aux partis politiques. Ils ont fait des accords, il faut demander que chacun les applique », a brièvement répondu Alpha Condé.
Peut-il banalement rejeter cette responsabilité alors que c’est à la suite de sa rencontre le 02 avril dernier avec le chef de file de l’opposition que les lignes ayant ouvert la voie à la signature des accords politiques, avaient bougé ?
Probablement, pas facile de se dédouaner. Car, après cette rencontre avec le chef de l’opposition, le président de la République avait rencontré le leader de l’UFR Sidya Touré et Amadou Damaro, le responsable de la majorité présidentielle.
Et toutes ces rencontres, il faut rappeler, concouraient à une sortie de crise post-communale.
Mamadou Sagnane