Au lendemain des élections communales de février dernier, des violences ont éclaté dans la localité de Kalinko, préfecture de Dinguiraye, où des pertes en vies humaines, avaient été constatées.
A la suite de ces violences, plusieurs interpellations avaient eu lieu. 63 présumés auteurs de ces atrocités, croupissent encore en prison.
Bien que l’innocence de ceux-ci n’est pas encore prouvée par un juge, leur avocat lui, exige la libération ou le jugement de ses clients.
« Soit on les libère ou on les juge. Cela fait huit mois aujourd’hui qu’ils sont en détention préventive. Je trouve cela exagéré. Conformément à la constitution, tout citoyen a droit à un procès juste et équitable et tenu dans un délai soutenable. Ils ont toujours clamé leur innocence, et si cela est reconnue à la suite du procès, ils auraient fait la prison pour ne rien », dénonce Me Salifou Béavogui, avocat de ces 63 détenus dans l’affaire de Kalinko.
Parmi ces détenus figurent des mineurs, des personnes âgées et des pères de familles. Face à cette situation, Me Salifou Béavogui dit avoir tapé à plusieurs portes pour la libération, ne reste que provisoire de ses clients, sans avoir eu de suite favorable.
« Il y a plus de dix mineurs parmi les détenus dont au moment de leur arrestation, l’âge variait entre 13 et 15 ans. Je me suis battu pour leur libération, mais impossible alors que la plupart est poursuivie pour incendie, destruction d’édifice, coups et blessures involontaires (…). En raison de la présomption d’innocence, je souhaite qu’ils soient jugés ou libérés. Nous avons émis trois demandes de mise en liberté provisoire, mais rien n’a prospéré », affirme, dépité Me Salifou Béavogui.
Ces détenus en grande partie des membres du principal parti d’opposition, l’UFDG, clament toujours leur innocence face aux faits qui leur sont reprochés et espèrent que leur avocat parviendra à les faire libérés.
Mieux, Me Béa, pense aujourd’hui qu’au lieu d’être auteurs des faits inscrits dans les chefs d’accusation, ses clients ont été, eux-mêmes victimes de pillage, de destruction de biens et d’autres faits qu’il compte brandir à la barre lors du procès.
Mohamednana Bangoura