Dans le dernier numéro de l’émission Internationales des médias français RFI,TV5 et Le monde, le Chef de l’Etat guinéen a été interpellé sur la gestion du massacre du 28 septembre, la procédure judiciaire qui traine les pas. La réaction du président Alpha Condé est loin de rassurer l’Association des Victimes, Parents et Amis du 28 septembre (AVIPA).
Notre rédaction a obtenu un entretien lundi avec Mme Asmaou Diallo, présidente de cette association. «Quand on regarde la vidéo du président de la République avec les journalistes de TV5 et autres, on se sent juste offusqué.
Le président de la République est au pouvoir suite au sang versé le 28 septembre 2009. Mais malheureusement, à chaque fois que ce cas est évoqué, il est sur ses nerfs. Il ne veut pas qu’on en parle. Pour quelle raison ? C’est la question qu’on se pose», a-t-elle réagi.
Madame Asmaou Diallo estime même que si le ministre de la Justice ne parvient toujours pas à conduire les victimes à un procès, c’est peut être parce que le Chef de l’Etat ne fait pas montre de volonté politique.
«Si le ministre de la Justice s’arrête au comité de pilotage, il n’arrive pas à ouvrir le procès, c’est que le président de la République n’est pas encore prêt pour qu’on aille au procès», estime-t-elle.
Si beaucoup estiment que les 60 ans d’indépendance ne doivent pas être célébrés au stade du 28 septembre, Asmaou Diallo a un avis contraire. Elle soutient que cette date mérite d’être célébrée dans ce lieu parce qu’elle incarne les valeurs de la Guinée.
Hadjiratou Bah