Dans sa lettre réponse du 12 septembre 2018, Monsieur Kèlèfa SALL affirme que toute la crise est née autour de la création de l’organe interne de contrôle.
Il va jusqu’à dire que la restauration de cet organe risque d’être considéré comme l’ouverture de la boite de pandore au niveau des institutions constitutionnelles.
Mais que l’homme oubli trop vite !
S’il avait tant soi peu un peu de la mémoire, il allait se rappeler que c’est lui-même qui avait présidé la composition de la plénière du 05 mai 2016 de la Cour Constitutionnelle dans la gestion de la crise intervenue au sein de la HAC.
En effet cette haute juridiction a rendu ce jour-là l’arrêt N°AC 09 où il a été ordonné dans un point du dispositif « la mise en place par l’Assemblée Plénière des structures de gestion et de contrôle interne ».
Et dans les motifs dudit arrêt, les conseillers de cette composition y compris Kèlèfa SALL ont considéré que «la transparence notamment financière est un objectif à valeur constitutionnelle et que la mise en place des organes de contrôle interne au sein des institutions répond à cet objectif ; qu’ainsi, le refus de la mise en place d’un organe interne de contrôle au sein de la HAC est contraire à la constitution ».
L’on est en droit de se poser la question pourquoi Kéléfa SALL s’oppose à la mise en place d’un organe de contrôle interne au sein de la Cour Constitutionnelle alors qu’en son temps il était parmi les conseillers qui ont intimé l’ordre à la HAC de créer un tel organe.
On ne peut vouloir une chose et son contraire !
Cheick Ahmed Tidiane Diallo