Invité à l’assemblée générale de Foutty-lafidy, ce dimanche 07 octobre 2018, l’historien et journaliste Amadou Diallo, commentant l’actualité politique guinéenne, a abordé la question relative aux velléités d’un 3ème mandat pour l’actuel Chef de l’Etat. Pour lui, le chemin y menant, semble désormais presque tout balisé.
« Aujourd’hui par rapport au 3ème mandat, Alpha a fait sauter tous les verrous, il ne reste qu’un seul qui est l’Assemblée Nationale. Et le jour où il va organiser les élections législatives, il se tape les 2/3, donc la majorité et il amende la constitution. Il fait tout maintenant, il n’attend 2020 », a-t-il lancé.
Mais en connaisseur de la sociologie de la Guinée et s’appuyant sur le vécu du peuple de Guinée, Amadou Diallo, prévient : « Il faut faire attention, parce que le problème, c’est que tous les évènements qui se sont passés dans ce pays et qui ont conduit à une alternative ou à un changement n’ont pas été à l’issue d’une réunion. En exemple, en 1970, c’est une ménagère et un policier qui se sont affrontés au marché médina et ça explosé. En 2006-2007, ça aussi, il n’y a pas eu de réunion. Les dirigeants guinéens, doivent faire attention. Il faut avoir peur de la majorité silencieuse, parce que son soulèvement peut venir à tout moment et il peut vous surprendre. C’est pour ça qu’il faut faire très attention avec le peuple de Guinée et très attention parce qu’il fait tout dans la spontanéité et dans cette spontanéité-là, ce qu’il veut avoir il l’a et sur place », a-t-il averti.
Pour clore, Amadou Diouldé Diallo, demande à ce que personne ne condamne Alpha Condé, car il avait dit que s’il plait à Dieu, il n’y aurait plus d’opposition en guinée. « Et c’est presque fait », dira-t-il.
Enfin, celui qui est depuis 6 ans, privé de salaire, a vanté les qualités du président Guinéen en matière politique.
« Je dis et je le répète, c’est un vrai politicien. Quand il s’agit d’utiliser la carotte il utilise la carotte. Il est chez le chef de file de l’opposition, il téléphone et le reçoit et quand il s’agit du bâton, les Baffoé sont là, ils sont sur le terrain, voilà. Donc il manie le bâton et la carotte et c’est en fonction de ses intérêts immédiats. Voyez le cas de Cheick Touré, le secrétaire général du syndicat du Port, aussi le cas du statut de chef de file de l’opposition », a conclu le journaliste et historien, Amadou Diouldé Diallo.
Al Hassan Djigué