Au cours d’un point de presse tenu mercredi 24 octobre 2019, dans ses locaux à Petit Symbaya, commune de Ratoma, le réseau COJELPAID dit avoir constaté dans le processus d’installation des exécutifs communaux, un laxisme notoire de la part de l’administration. Abdoul Sako, président de cette organisation de la société civile, entouré de ses collaborateurs, n’a pas que dénoncé ce qu’il qualifie d’amateurisme et de position partisane de l’administration dans la planification et la supervision de l’élection des exécutifs communaux. Il a aussi été question de dégager des pistes de solution pour venir à bout de la politique et de la grève de la paralysie de l’éducation.
«L’instrumentalisation du fameux accord du 08 août dernier par les partis politiques au détriment de la loi et l’intérêt des collectivités locales, le mépris du gouvernement pour la vie du citoyen qui se traduit par son incapacité à assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens ainsi que la garantie de la justice pour tous. L’apologie de la violence par les partis politiques dans les discours, la délinquance verbale à travers les réseaux sociaux et autres canaux de communication, le recours systématique à la violence par des militants à travers des actes de vandalisme, une volonté manifeste d’anéantir l’élection des maires indépendants dans les collectivités», sont entre autres reproches que fait le réseau COJELPAID. .
La méthode forte qu’utilise le gouvernement Kassory pour résoudre la grève des enseignants n’a pas été occultée au cours de la rencontre.
Pour une issue favorable de ces différentes crises, le réseau n’a pas manqué d’inviter le gouvernement à sortir du tâtonnement et à garantir la transparence dans installation des exécutifs communaux par la définition et la publication d’un plan installation pour l’ensemble des communes restantes.
Ce n’est pas tout, l’administration doit être également impartiale dans sa mission de suivi de l’installation des exécutifs communaux par le respect de la loi et les dispositions consensuelles en la matière, assurer la sécurité de toutes les parties prenantes du processus et l’ensemble de la population, sortir de son orgueil et d’ouvrir le dialogue immédiatement avec les syndicats pour sauver l’école, mettre fin à l’interdiction des manifestations qui constitue une violation des droits constitutionnels, faire la lumière sur tous les cas de violation des droits.
Les conférenciers ont également demandé aux médias et aux partis politiques de jouer le rôle qui est le leur.
Al Hassan DJIGUE