Jusque-là, absent de l’arène politique guinéenne, le précurseur du concept »yankadi-dance », décide de s’engager en politique en raliant le parti de l’ancien premier ministre, Sidya Touré.
Il justifie son engagement politique par la fragilité des fondements de la démocratie en Guinée. Une situation, selon lui : « ne doit laisser aucun guinéen épris de justice et de paix indifférent ».
Lors de sa présentation aux militants et sympathisants du parti, ce samedi 10 novembre 2018, Alpha Soumah, connu sous le nom de »Bill de Sam’’, conscient de la mauvaise perception de l’esprit démocratique, compte bien se faire entendre sur le terrain politique.
« Il est pour moi intolérable que nous continuons à subir et à nous taire. Je pense que le débat politique aujourd’hui a pris une tournure bipolaire, alors que nous sommes dans un pays où chacun est libre de créer son parti, d’adhérer à un parti de son choix et de participer à la destinée du pays. Pour cela donc, je me suis engagé, j’aurai pu créer un mouvement de soutien, une ONG pour escroquer. Mais, je préfère descendre dans l’arène, me faire entendre parce que je pense qu’aujourd’hui, il doit y avoir un autre discours, une autre façon de parler, un autre guinéen qui n’est ni soussou, ni malinké, ni peul ni guerzé…mais qui parle de manière transversale comme on parle à l’UFR », annonce le nouvel adhérant au siège du parti à Matam.
Plus loin, le natif de Kindia, précise que malgré les divergences d’opinions, les guinéens doivent désormais inscrire leur combat dans la promotion du patrimoine commun.
« Il est temps pour nous, que nous considérions la Guinée comme un enfant, la Guinée n’est pas un héritage, parce qu’un héritage, c’est ce qu’on peut prendre, utiliser à sa guise. La Guinée, c’est un enfant, nous l’avons emprunté aux pères fondateurs, nous devons le léguer à la génération future », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana