La salle de réunion du ministère de la justice a servi de cadre, ce vendredi, à un point de presse, portant sur les violences et cas de morts pendant les marches dites pacifiques de l’opposition républicaine.
D’entrée, Me Cheikh Sako, le garde des sceaux, a soutenu que l’état de droit est de nos jours une réalité en République de Guinée, malgré le fait que cela ne plaise pas à tout le monde.
« Pourquoi, c’est un Etat de droit ? C’est parce qu’il y un parlement, il y a une justice qui est indépendante pour moi, pour d’autres, elle ne l’est pas, ça c’est leur affaire, et il y a un exécutif. Donc, il y a ces trois pouvoirs qui existent en réalité dans un pays, donc ce pays rentre dans le processus de démocratisation. Alors, quand on dit un Etat de droit, ça ne résout pas tout, ça veut dire aussi que dans notre pays, il faut que les lois soient respectées par tout le monde. C’est le discours que je tiens également, que je ne cesserai de tenir. La loi est pour tout le monde, du grand directeur général ou du ministre jusqu’au petit boutiquier de Madina ou de Koundoura », a lâché le ministre guinéen en charge de la justice.
S’agissant de la situation actuelle, notamment les cas de morts enregistrés pendant les marches de l’opposition, Cheikh Sako dit que la justice a souvent menée des enquêtes.
« Il y a eu des manifestations autorisées ou pas autorisées de l’opposition. Le droit de manifestation est un droit constitutionnel mais comme dans tous les pays, la manifestation est encadrée, elle est autorisée ou pas, donc il y a des règles à respecter. Il se trouve que pendant ces manifestations, il y a des violences graves qui entraînent des morts, des blessés graves à la fois de la part des manifestants mais aussi de la part des forces de l’ordre, donc des victimes des deux côtés. Alors, chaque fois qu’il a morts ou blessés graves, la justice ouvre une information judiciaire par le procureur de la République », a dit le garde des sceaux guinéen devant les médias.
Au cours de ce point de presse, Cheikh Sako, a conclu en disant que la justice fait son travail, chaque fois qu’il y a morts d’homme contrairement à ce qu’on dit.
Al Hassan DJIGUE