Il est une évidence que cette fois-ci, le SLECG, n’a presque pas bénéficié du soutien et de l’accompagnement des ‘’braves’’ femmes de kaloum, comme par le passé, dans l’observation de la grève générale et illimitée déclenchée depuis plus d’un mois, pour réclamer la hausse des salaires. Une augmentation qu’ils fixent à hauteur de 8 millions de francs guinéens.
Face à cet état fait, qui contribuerait considérablement à l’étouffement de cette grève, le bureau national du SLECG, soupçonne la main noire de l’homme d’affaires Böbödy Camara derrière, qu’il accuse d’ailleurs de corrompre ces femmes.
« Böbödy est en train de distribuer de l’argent depuis très longtemps aux femmes pour ne pas qu’elles se joignent au mouvement de grève à kaloum», accuse le secrétaire du SLECG, sur un ton ferme.
Aboubacar Soumah, devenu, visiblement inaudible chez les dames de Kaloum, ne cache pas son indignation. Devant des enseignants, sensiblement solidaires au mot d’ordre de grève, le numéro un du SLECG déplore : « le guinéen n’a pas encore conscience, sinon, comment on peut vous donner de l’argent pour vous empêcher de sortir manifester contre la situation de vos enfants qui sont avec vous à la maison et qui n’étudient pas à cause de 50.000 ou 20.000 FG », a-t-il flétri.
Alhassane Fofana