L’antenne préfectorale du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne, a procédé au renouvellement de son bureau, ce mardi, 27 novembre.
Le nouveau bureau élu, est composé de 13 membres dont 3 femmes. Six d’entre eux dont le président sortant, sont issus du bureau sortant. C’est la salle de conférences du ‘’Bloc Préfectoral’’ qui a servi de cadre à cette cérémonie.
Aziz Diop, préfet de Kankan, s’est réjoui du caractère pluraliste des activistes de la société civile à Kankan, mais a déploré la fissure du tissu social à tous les niveaux et rappelé quelques lignes directives dévolues aux activistes du CNOSCG dans sa sphère géopolitique.
« Comme on a fini par tout politiser dans ce pays, on ne voit que la couleur politique et l’appartenance ethnique des gens. Donc, la société civile a encore un grand défi à relever. Le premier défi, c’est l’unité nationale. Quand on dit ‘’unité nationale’’, les gens ne considèrent pas. Il faut qu’on se donne la main. Les blancs ne veulent pas qu’on se développe. C’est eux qui ont créé ce concept ethnique lors de la colonisation », a évoqué l’ancien président du CNOSCG.
Docteur Loncény Chérif, le délégué national pour la circonstance en même temps, président de l’antenne régionale du CNOSC, s’est réjoui pour sa part, du climat qui a prévalu durant ces opérations de vote, conformes dit-il, aux textes en vigueur.
Alphonse Yombouno, le président sortant réélu, s’est engagé à mériter la confiance renouvelée en lui, par ses pairs : « C’est un défi majeur pour moi, parce que devant tout le monde ici, nous avons pris des engagements. Au nom de toutes les organisations de la société civile à Kankan, ce qui est sûr, c’est que nous allons mouiller le maillot pour répondre aux attentes de tous ceux qui nous ont prêté leur confiance. Et là, ce n’est pas un vain mot mais chacun va jouer son rôle », a-t-il déclaré.
Ici, l’opinion publique reste très divisée sur l’efficacité des organisations de la société civile lors des conflits. Beaucoup pointent leur silence suspect et de leur rapprochement, d’un peu de trop, à l’autorité de la place
« Les gens pensent que nous avons été silencieux. Pas du tout ! Souvent nous évoluons d’une manière insidieuse. Nous menons assez de choses dans l’obscurité sans que les gens ne se rendent compte » rétorque Alphonse Yombouno.
Ainsi, les regards se tournent désormais vers l’antenne régionale appelée elle aussi, à renouveler ses membres pour un mandat de quatre ans renouvelable.
De Kankan, Mamadi CISSE pour Mosaiqueguinee.com