Informer sur le niveau des préparatifs de la participation guinéenne à la COP 24, mais aussi rappeler les enjeux des précédentes conférences sur le climat, tel était l’objectif de la conférence de presse, animée conjointement ce lundi, 12 novembre, par le ministre de l’Environnement et les responsables de l’ONG CIPAD.
A l’entame de son intervention, Oyé Guilavogui, a évoqué l’ampleur du dérèglement climatique dans le monde et plus particulièrement en Guinée. D’où la nécessité d’agir vite.
Le ministre de l’Environnement, des eaux et forêts, dira par la suite, qu’un plan d’investissement, a été établi pour le financement des projets.
« La Guinée fait partie de la région du sahel, sur les trois grandes composantes climat. Une évaluation a été faite. C’est-à-dire, un plan d’investissement qui s’élève à 440 milliards de dollars qu’il faut mobiliser tout de suite. Les personnes ressources vont se mettre à l’œuvre dès que c’est endossé pour aider les différents Etats, à mobiliser ce montant faramineux. Ce qui nous aiderait vraiment à lutter contre ce dérèglement climatique », a indiqué Oyé Guilavogui.
Pour le cas spécifique de la Guinée, le ministre a confié que les choses vont bon train.
« Notre pays s’est engagé à réduire de 13%, ses émissions de gaz à effet de serre, d’ici à 2030. Et pour ce faire, les besoins de financement sont estimés à 6,5 milliards de dollars pour la période 2016-2030. Dans le cadre de la mise en œuvre de notre contribution déterminée aux Nations. Mon département entend poursuivre les négociations avec les partenaires techniques et financiers pour la mobilisation des ressources nécessaires en vue du financement des projets, des programmes d’adaptation, le transfert de technologie et surtout faire des plaidoyers auprès des pays développés pour pouvoir accompagner les pays en voie de développement comme le nôtre. La COP 24 connaîtra donc, une participation active du gouvernement Guinéen », a-t-il assuré.
Pour respecter donc ses engagements, l’Etat Guinéen a récemment, dans le cadre de la dissuasion, relevé le prix du bois et les redevances pour la coupe du bois.
Le département envisage même, très prochainement, de remettre sur pieds la loi Fria. Une loi qui obligeait les citoyens à planter au moins un arbre à chaque cérémonie de mariage ou de baptême.
Abdourahmane Diallo