Le procès de quatre enseignants grévistes récemment arrêtés, qui a démarré ce mercredi 28 novembre, a livré son verdict, cet après-midi.
Ces enseignants, ont été condamnés à six mois d’emprisonnement, assorti de sursis.
Ils étaient accusés « d’attroupement interdit sur la voie publique ».
Une condamnation consécutive d’un débat houleux entre le ministère public et les avocats de la défense.
Ces derniers, ont usé des arguments de droit pour éviter à leurs clients, la prison.
Au sortir du tribunal, Abdoulaye Bah, membre de l’union préfectorale du SLECG de Kindia, s’est dit déterminé à poursuivre le combat.
« Ce procès, ne nous fera nullement changer d’avis. Nous allons continuer à réclamer nos droits. C’est normal qu’on adresse une lettre d’information aux autorités. Une simple demande de manifestation, a été
toujours refusée. Mais, nous leur ferons parvenir désormais une lettre d’information pour nos différentes manifestations », a-t-il expliqué.
Me Sékou Sylla, l’un des avocats de la défense, trouve que ça été laborieux pour le ministère public d’assoir la culpabilité de ses clients.
« On reproche à mes clients de l’attroupement illégal. Vous avez tous suivi aujourd’hui que le ministère public, avait toutes les difficultés pour pouvoir asseoir la culpabilité de mes clients. On a vraiment géré le dossier à bon escient. Nous avons estimé que ces enseignants, ne devraient pas être en prison. Ces enseignants réclamaient un droit mais, ils ont été mal informés comme quoi ils devraient avoir une autorisation de manifester »
A noter qu’après ce verdict, les avocats de la défense, ont 15 jours pour pouvoir faire appel.
Siba Toupouvogui, correspondant régional mosaiqueguinee.com Kindia