Ces derniers temps, la constitution, ainsi que des lois organiques, n’auront pas été régulièrement sollicitées pour résoudre les crises sociopolitiques successives en Guinée. Les fameux accords ayant pris le dessus.
C’est au regard de cette situation que la plateforme nationale du mouvement citoyen » Ma cause », entrevoit la nécessité de poser le débat autour de cette constitution sur la place publique. Du point de vue crédibilité.
C’était au cours d’une conférence de presse qu’elle a organisée pour la circonstance, ce samedi 15 décembre 2018, sous le thème : »nécessité de débat sur la constitution guinéenne ».
D’entrée, le coordinateur général de cette plateforme de la société, a eu à préciser leurs motivations.
« Notre réflexion prend pour point de départ justement de l’inadaptation de nos lois, qui, depuis quelques années, produisent des effets pervers qui affectent définitivement l’harmonie et la stabilité politico-juridiques de la Guinée », indique Alhassane Camara.
C’est conscient donc de cette fragilité de la constitution actuellement, qu’il constate : « Aujourd’hui, nous sommes dans des crises répétitives, on sort des lois au profit des accords, alors qu’aucun pays au monde n’est géré par les accords… Alors, nous pensons qu’il faut lancer ce débat sur une place publique pour que tout le monde se prononce autour sur la constitution… A savoir : pourquoi les accords et non la loi ? Pourquoi la constitution n’est pas respectée en l’état, telle qu’elle se présente ? », s’interroge Alhassane Camara, avant de d’argumenteur que le débat qu’il prône « n’a aucune arrière-pensée, aucune connotation politique ».
Visiblement convaincu des impacts positifs de la discussion autour de la constitution, les participants à cette rencontre, se sont dit favorables à cette initiative ‘’citoyenne’’ de la plateforme »Ma cause ».
Selon Aboubacar Camara de la radio Gangan FM, ce débat qui vaudrait tout son pesant d’or, nécessiterait des garanties de la part des dirigeants.
« Si le président de la République, aujourd’hui, tenait un discours responsable pour informer le peuple de Guinée qu’à l’issue de ses deux mandats, il n’a pas besoin d’un troisième mandat et que par conséquent il lance un débat ouvert sur la constitution guinéenne, je crois que toute la population allait adhérer à ce projet », explique t-il.
A noter que cette rencontre, a connu la présence d’acteurs de la société civile et des coordinateurs des cinq communes de la capitale.
Alhassane Fofana