Les dispositions de l’article 6 de la nouvelle loi sur la commission électorale-CENI, ne semblent pas faire l’unanimité au sein de l’opposition guinéenne, notamment au Bloc Libéral (BL).
Dr Faya Millimouno ne cache pas son désarroi : « La CENI que nous allons avoir sera pire que celle que nous avons décriée. Si nous voulons construire une véritable démocratie, il faut que nous sortions du débat politicien… », dit-il à la rédaction de mosaiqueguinee.
Soupçonnant certains partis politiques de l’opposition d’avoir expressément violé les principes de cette institution, qui, selon lui, devrait plutôt avoir une connotation technique, Faya Millimouno est formel : « C’est un acharnement pour le contrôle de cette institution. C’est pour que chacun ait l’opportunité de manipuler les prochaines élections à sa guise et à son avantage », accuse-t-il.
Alors que le climat politique reste tendu, Faya Millimouno, s’attendait plutôt à une CENI technique constituée de personnes expérimentées, intègres et compétentes.
A noter qu’en son article 6, cette nouvelle loi stipule que : sont habilités à désigner des commissaires à la CENI, les partis politiques qui remplissent les critères ci-après : « avoir participé aux dernières élections nationales précédant la mise en place de la nouvelle CENI et avoir au moins deux députés à l’assemblée nationales »
Si le BL de Faya Millimouno a participé aux élections présidentielles et locales, il n’a toutefois pas participé aux législatives de 2013, par conséquent, n’est pas représenté à l’Assemblée.
Alhassane Fofana