Depuis 1992, l’humanité célèbre chaque 3 décembre, la journée mondiale des personnes handicapées.
À Fria, l’occasion était donc opportune, pour les personnes vivantes avec des déficits physiques et mentaux, de rappeler le sens de cette journée qui, à la fois, traduit la volonté et la sensibilité de la communauté internationale, face à la problématique liée au handicap.
« Je me réjouis de la célébration de la journée mondiale des personnes handicapées. Cela dénote que nous ne sommes pas oubliées et marginalisées au niveau international. Cela me réconforte à plus d’un titre qu’il y a une journée qui nous célèbre. Cette reconnaissance est d’abord une satisfaction », a laissé entendre Alpha Sory Diallo, non-voyant, président de l’association dynamique des personnes handicapées de Fria.
Et de tirer la sonnette d’alarme, sur le plan national, sur les difficultés que rencontrent quotidiennement ces personnes vulnérables à Fria.
« Au niveau local et national, nous nous sentons exclus et marginalisés. Nous ne sommes ni accompagnés ni appuyés. Parmi nous, il y en a qui peuvent faire de petits métiers mais manquent de moyens. Dans la société, nous sommes regardés de travers et perçus comme de vulgaires mendiants alors que nous méritons aussi notre place dans le développement socio-économique de notre pays. Nous appelons l’État et le gouvernement à faire de notre préoccupation, la leur, en vue de notre réelle autonomisation car nous souffrons beaucoup », a-t-il déploré.
Placée cette année, sous le thème : » Autonomiser les personnes handicapées et assurer la participation à l’égalité« , cette journée mondiale des personnes handicapées, vise, par ailleurs, à promouvoir les droits et le bien-être des personnes handicapées dans toutes les sphères de la société et du développement et à accroître la sensibilisation à leur situation particulière dans tous les aspects de la vie politique, sociale, économique et culturelle.
De Fria, Abdoulay GV