Le syndicat des enseignants et chercheurs de Guinée-SLECG, à l’origine de la grève dans le système éducatif national, qui dure depuis trois mois maintenant, continue de camper sur sa position. Celle consistant à ne laisser nulle place à un compromis.
Du moins, tant que le gouvernement ne lâche pas, pour sa part, du lest pour accéder à la proposition, à lui, soumise par les fondeurs.
Même face aux menaces de leur éventuelle radiation des effectifs de la fonction publique, les enseignants grévistes tiennent tête à leur vis-à-vis, arguant qu’ils ne suspendraient point le mot d‘ordre de grève.
Et le pompier de service nommé, l’union syndicale des travailleurs de Guinée-USTG, en a d’ailleurs appris à ses dépens.
Elle, qui conduit dorénavant la médiation en qualité de centrale mère, a vu sa proposition de suspension du mot d’ordre de grève, en attendant l’ouverture d’un couloir de négociation avec le gouvernement, rejetée par les responsables des enseignants.
En dépit du fait que c’est Abdoulaye Portos Diallo, secrétaire général de l’USTG, qui conduise désormais les manifestations des enseignants frondeurs.
« Nous, on réglera notre problème sans suspendre la grève. On ne suspendra pas la grève, on réglera ce problème avant le 31 décembre même. 2018 ne passera pas sans que les enseignants ne soient satisfaits… », assure Abdoulaye Portos Diallo.
S’inscrivant désormais dans l’optique d’interminables manifestations pour se faire entendre dans ce bras de fer, les frondeurs projettent à partir de demain mercredi une autre marche sur l’autoroute Fidel castro.
« On est déterminé à aller jusqu’au bout en montrant l’acte, comme on l’a fait hier…demain aussi on sera sur le terrain au même endroit, on va accentuer maintenant les manifestations », a-t-il précisé.
En attendant que la base ne se retrouve pour discuter de cette proposition faite par l’USTG, on pourrait, sans risque de se tromper, affirmer que la position des responsables, ne souffre désormais d’aucune ambigüité.
Alhassane Fofana