Suite à la baisse du prix du baril sur le marché international, le gouvernement guinéen, en marge du conseil des ministres tenu jeudi 27 décembre 2018, a annoncé la baisse prochaine du prix des produits pétroliers.
Le prix du litre du carburant qui est actuellement à dix mille (10 000 GNF) francs guinéens, sera vendu à neuf mille cinq cent (9 500 GNF) francs guinéens, soit une diminution de cinq cent (500 GNF) francs guinéens.
Depuis l’annonce de cette mesure, les réactions fusent de partout. Chacun y va de son propre chef pour commenter cette actualité.
Dans la commune urbaine de Mamou, cette baisse est jugée « insignifiante » par les citoyens.
« Lorsque le prix du baril est monté de 50 à 87 dollars, le prix du litre a été fixé à 10 mille francs guinéens. De 87 dollars, le prix du baril est vendu actuellement sur le marché international vers 48 dollars. Et il (le gouvernent NDLR) nous dit qu’il diminue 500 GNF. C’est dire que jusqu’à présent, on n’a pas eu des gens qui ont envie d’aider la population », regrette Nouhou Diogo Bah, activiste de la société civile locale, qui jure que cette baisse n’aura aucun impact sur le quotidien des citoyens.
Même réaction chez cet autre citoyen, qui estime d’ailleurs que cette baisse annoncée par le gouvernement n’a aucun sens.
« Ça n’a aucune valeur sur le marché. Diminuer 500 GNF alors que le litre est à 10 000 GNF, ça revient à la même chose », estime Alimou Diallo.
Cette baisse de 500 GNF sur le prix du litre du carburant à la pompe, si elle intervient, est salutaire, mais elle ne pourra pas jouer sur les prix des transports, soutient le secrétaire général de la CNTG Mamou.
« Nous, nous voulons qu’on revient à 8 000 GNF. Parce que si on diminue le prix de l’essence, ce serait salutaire qu’on diminue celui des passagers. Mais pour le moment, on n’est pas là encore, parce que nous ne sommes pas satisfaits du tout », a martelé Mamadou Saliou Diallo.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com