C’est par le dépôt d’une gerbe de fleurs au pont huit (8) novembre, ce vendredi 25 janvier, aux fins de rendre hommage aux quatre (4) personnes pendues là, sous le régime du feu président Ahmed Sékou Touré, que l’association des victimes du Camp Boiro (l’AVCB), avec le slogan « plus jamais ça, vérité, justice et réconciliation » a commémoré le 48ème anniversaire des pendaisons du 25 janvier 1971.
Après le dépôt de cette gerbe de fleur, une marche à destination de l’ex camp Boiro, a été initiée par ces victimes.
Arrivé dans l’enceinte du Camp Boiro, ils ont scandé « plus jamais ça« , à maintes reprises, avant de procéder à la lecture du saint coran, en la mémoire de toutes les victimes du Camp Boiro.
Fode Bocar Marega, victime du Camp Boiro, a dit que les stigmates du PDG-RDA ( Parti-Etat d’alors), continuent de les hanter.
« Ces 48 ans représentent aujourd’hui un espoir chez nous les victimes parce que nous avons écrit au président Alpha Condé et nous souhaiterons le rencontrer afin de lui poser notre problème. Mais, aussi pour qu’on arrête de nous insulter et stigmatiser. Nous réclamons les charniers pour qu’on mette les stèles afin que nous puissions nous recueillir sur les tombes de nos parents », a affirmé Bocar Marega.
Bah Oury, le président du parti « UFDG renouveau » et Halimatout Dalein Diallo, épouse du chef de file de l’opposition, étaient présents lors de cette commémoration.
« Commémorer cette date, ce n’est pas demander une revanche, c’est tout simplement réunifier la mémoire collective. Il y a nécessité de procéder à une réparation, une compassion. Puisque l’État est responsable de ce passé historique », s’est exprimé Bah Oury de l’UFDG renouveau.
La visite des cellules du camp Boiro, a mis un terme à la commémoration de cet 48ème anniversaire.
Ces victimes gardent toujours espoir qu’un jour, justice sera faite dans cette affaire.
Aissata Barry