Depuis plus de huit mois, plusieurs habitants de la ville minière de Fria, sont privés des programmes de la Radiotélévision Guinéenne (RTG) à cause d’une panne technique.
Pour avoir les images de la télévision nationale, les citoyens pour les fortunés sont obligés de recourir aux réseaux de distribution en local ou à l’international (bouquets).
Un état de fait qui ne reste pas sans conséquences sur les citoyens à faible revenu. C’est le cas de Souleymane Dioubaté, il arrive à s’informer à partir des radios locales installées à Fria.
« Cela fait près d’une année que nous sommes privés des images de la Radiotélévision nationale. C’est un calvaire d’autant plus que vous n’êtes pas imprégnés des nouvelles de la capitale et de l’intérieur du pays. La RTG est la radio mère, son programme ne doit pas s’interrompre à Fria. Aujourd’hui, si vous n’avez assez de moyens pour vous abonner aux chaines des médias étrangers, vous n’avez pas les nouvelles du pays. C’est d’ailleurs grâce aux radios locales que nous avons quelques informations. C’est difficile ! », a regretté ce citoyen.
Pour Alhassane Sylla, tous les guinéens ont droit à l’information. Il invite les autorités locales à se donner la main pour réparer cette panne pour que les friakas, aient accès à la chaine nationale.
« L’information est un droit. C’est la constitution qui le prévoit. En ce sens, les autorités ont la responsabilité de démarcher afin de permettre à ce que les citoyens de Fria aient accès aux nouvelles du pays et du monde » a laissé entendre cet acteur de la société civile locale.
Interpellé sur la question, Aboubacar Gassama, technicien radio rappelle que cette panne, date d’il y a plusieurs années et s’expliquerait par plusieurs raisons.
« Ces pannes sont souvent récurrentes. C’est à cause de la LLB et du récepteur permettant d’offrir les signaux à la population qui ont été foudroyés. Depuis, il n’y a pas eu de réaction », a-t-il précisé.
En attendant que ces cris tombent dans de bonnes oreilles, les citoyens sevrés des signaux de la radio mère, font comme ils peuvent pour s’informer.
De Fria, Abdoulay GV