Le secrétaire général du syndicat national de l’éducation-SNE, n’est pas du tout tendre envers Aboubacar Soumah et ses compagnons.
Dans une interview exclusive avec notre rédaction, jeudi, 03 janvier 2019, Michel Pépé Balamou, a estimé que le combat que les jeunes enseignants du SLECG, sont en train de mener, est dans l’intérêt des ténors de ce syndicat, à l’origine de la grève.
« Les jeunes enseignants que Soumah manipule aujourd’hui et qui ont été engagés (à la fonction publique, Ndlr) en 2017, ont encore trente-quatre ans de service devant eux. Ils ont un salaire d’au moins un million cinq cent mille francs guinéens aujourd’hui. Ça veut dire que d’ici à 30 ans, eux, ils vont avoir plus de 15 millions, au titre du salaire de base. Donc, ce n’est pas un combat qu’ils sont en train de mener pour eux, mais pour la vieille garde égoïste, qui veut coûte que coûte bénéficier des huit millions pour s’offrir une retraite dorée », a-t-il dégainé.
Michel Pépé Balamou, n’a également pas manqué de dénoncer ce qu’il qualifie de monopole syndical, que veut imposer le secrétaire général du SLECG.
« Aboubacar Soumah veut que, seulement le SLECG, soit considéré comme syndicat de l’éducation. Il dit que le syndicat des enseignants, c’est le SLECG, alors que la structure même est divisée en deux. Il y a la version de Kadiatou Bah et celle que lui-même, il dirige », a-t-il ajouté.
Il faut dire que, cette division qui gangrène les structures syndicales du pays, est très perceptible.
Même si souvent, elles ne reconnaissent pas cette situation, que beaucoup estiment fragilisante pour le mouvement social guinéen.
Abdourahmane Diallo