Le mercredi 09 janvier 2019, Alexandre Brégadzé, ambassadeur de la Russie en Guinée, ne s’est pas privé de dévoiler sa position, en faveur d’une révision de la loi fondamentale guinéenne. C’était lors de sa présentation de vœux de nouvel an du corps diplomatique au président Alpha Condé.
Cette déclaration du diplomate russe, continue de provoquer des réactions chez nombre d’acteurs politiques, qui s’opposent à l’idée d’une révision de la constitution guinéenne.
C’est sans doute le cas chez le juriste et consultant Karamo Mady Camara, qui affirme dans un entretien qu’il nous a accordé, ce vendredi, qu’il s’agit d’une ‘’sortie politiquement incorrecte et diplomatiquement discourtoise’’.
« C’est une sortie politiquement incorrecte et diplomatiquement discourtoise. Du point de vue politique, il n’appartient pas à un ressortissant étranger fut-il un diplomate, de se prononcer sur une constitution qui est le texte fondateur d’une république indépendante », a entamé Karamo Mady Camara.
Sous l’angle diplomatique, il a renchéri en ces termes : « sortie diplomatiquement discourtoise, parce que les protocoles diplomatiques interdisent de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un État », a dit le consultant.
Ce juriste et consultant médias, ne se privera non pas d’inviter l’ambassadeur russe en Guinée, à prendre la carte de militant du parti au pouvoir, pour, dit-il, défendre sa position en faveur d’une révision constitutionnelle.
Par ailleurs, faut-il rappeler qu’avant cette sortie de l’ambassadeur Alexandre Brégadzé, d’autres commis de l’État s’étaient prononcés en faveur d’une modification de la constitution pour un troisième mandat en faveur de l’actuel locataire du palais Sékoutouréya.
Saidou Barry